mardi 2 septembre 2014

GENESIS - Nursery cryme - 1971

Chronique de l'album de GENESIS - Nursery cryme - 1971

En 1971, Genesis est désormais au complet, pour quatre albums tout du moins, suite au départ d'Anthony Phillips et John Mayhew. Steve Hackett et Phil Collins apportent leur créativité à un groupe qui faillit s'arrêter en si bon chemin.
Grosse évolution sur ce disque, avec enfin un batteur digne de ce nom. Les compositions sont très travaillées et réussies, peut-être un poil en-deçà des albums qui vont suivre, mais tout est déjà là pour apprécier l'alchimie qui se passe entre ces cinq personnalités.
La pochette de l'album est une des plus belles du groupe (tout comme celles de "Foxtrot" et "Selling England" d'ailleurs). Elle apporte à l'album ce côté inquiétant et magique qu'il est en droit d'évoquer de par l'étrangeté des paroles présentes, surtout "The musical box", dont la pochette s'inspire.
J'ai découvert l'album en 1983, donc voilà 31 ans (!), avec le reste des albums période Peter Gabriel, et je l'écoute avec toujours autant de plaisir. Cet album (et les autres) est intemporel.

4,5 étoiles pour "Nursery cryme", 0,5 étoiles de plus que "Trespass", on s'approche du chef d'oeuvre ! Mais cela va venir très vite...

1. The musical box : Entrée tout en douceur avec ce classique de Genesis, composé alors qu'Anthony Phillips était encore dans le groupe. C'est le plus long titre de l'album (10mn30). Les paroles sont superbes et collent parfaitement à l'accompagnement de guitare 12 cordes. Les passages de guitare électrique de Steve Hackett ajoutent à l'ambiance un peu glauque du morceau. "Play me my song, here it comes again"... Et la guitare devient plus aggressive... La batterie entre en jeu ainsi que l'orgue, et un solo de guitare furieux dégage tout sur son passage. On revient à un passage plus calme avec le chant, "tic toc"... Et l'armada s'emballe à nouveau. Très progressif tout ça, c'est le moins qu'on puisse dire !!! Et très bon, tant qu'à faire !

2. For absent friends : Alors j'aime beaucoup cette chansonnette murmurée par Phil Collins, qu'il a composée avec Steve Hackett. Très (trop) courte chanson, qui a été reprise par Richard Sinclair sur la compilation de reprises "Supper's Ready".

3. The return of the Giant Hogweed : Intro tonitruante avec arpèges à l'orgue, ce titre purement progressif évolue avec une bonne rythmique et une mélodie accrocheuse. Les paroles sont assez délirantes et la chanson est très bien construite, avec une prédominance pour l'orgue de Tony Banks. Le morceau est classé 24e dans les "25 meilleures titres de rock progressif de tous les temps", classement réalisé par Popmatters.

4. Seven stones : Introduction au mellotron pour ce titre composé par Tony Banks, très fortement influencé par le premier album de King Crimson. C'est peut-être le titre que je préfère de tout le disque, très planant et symphonique (grâce au mellotron bien sûr). Et la mélodie est tout bonnement superbe, dommage qu'on n'entende pas beaucoup Steve Hackett et sa guitare sur ce titre.

5. Harrold the Barrel : Très bonne chanson composée par Peter Gabriel et Phil Collins, accompagnée au piano par Tony Banks. Beaucoup d'humour dans cette chanson (les choeurs), et un rythme très enlevé pour une mélodie facile à se souvenir. Ce n'est pas vraiment du rock progressif, simplement une bonne chanson marrante de 3 minutes qui a la pêche (enfin, marrante, c'est vite dit, il semble que le gars mentionné dans la chanson se suicide à la fin...). Malheureusement, la guitare est encore trop peu présente à mon goût..., dommage.

6. Harlequin : Composé par Mike Rutherford, c'est le morceau qui me plait le moins de l'album. Il se rapproche du premier album avec ses arpèges à la guitare 12 cordes ("White Mountain", "Dusk"), mais je n'accroche pas à la mélodie. Peter Gabriel est accompagné de ses acolytes au chant tout au long du morceau.

7. The fountain of Salmacis : Dernière pièce de résistance de l'album, 7mn54 de rock progressif pur. Intro magique au mellotron et à l'orgue, puis arrivée de la batterie, de la basse (et quelle basse !) et du chant pour une très belle mélodie qui flotte dans les airs. On se croirait plongé dans la Grèce ancienne !

* * *
En bref, Genesis impose son style avec cet album. Les morceaux en eux-mêmes ne sont pas les meilleurs du groupe, mais tout est là, la magie, l'instrumentation, les mélodies... Si je devais ne garder qu'un titre de cet album, ce serait "Seven stones", mais beaucoup préfèrent "The musical box" ou "The return of the Giant Hogweed", qui sont aussi très bons.

* * *
Musiciens :
Tony Banks : organ, Mellotron, acoustic and electric pianos, twelve-string acoustic guitar, backing vocals
Phil Collins : drums, percussion, backing vocals, lead vocals (track 2)
Peter Gabriel : lead vocals, flute, bass drum, tambourine
Steve Hackett : electric guitar, twelve-string acoustic guitar
Mike Rutherford : bass guitar, bass pedals, twelve-string acoustic guitar, backing vocals

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