samedi 31 janvier 2015

Best of Janvier 2015

FLOWER KINGS : "Lucy had a dream" - 2006 ("Paradox Hotel")
MOON SAFARI : "Constant bloom" - 2008 ("Blomljud")
IAN ANDERSON : "Doggerland" - 2014 ("Homo Erraticus")
NATIONAL HEALTH : "Binoculars" - 1978 ("Of Queues and Cures")
STEPHEN MALKMUS & THE JICKS : "Lariat" - 2014 ("Wig out at Jagbags")
STEPHEN MALKMUS & THE JICKS : "J Smoov" - 2014 ("Wig out at Jagbags")
TRAFFIC : "Freedom rider" - 1970 ("John Barleycorn must Die")
ZOMBIES : "Care of Cell 44" - 1968 ("Odyssey & Oracle")
EMERSON LAKE & PALMER : "Still... you turn me on" - 1973 ("Brain Salad Surgery")
PENTANGLE : "Sweet Child" - 1968 ("Sweet Child")
PENTANGLE : "I loved a lass" - 1968 ("Sweet Child")
PENTANGLE : "Sovay" - 1968 ("Sweet Child")
PENTANGLE : "The trees they do grow high" - 1968 ("Sweet Child")
STEELEYE SPAN : "London" - 1976 ("Rocket Cottage")
LAURA VEIRS : "Sun song" - 2013 ("Warp & Weft")
MAGNA CARTA : "Two old friends" - 1973 ("Lord of the Ages")
MAGNA CARTA : "Isn't It Funny and Not a Little Bit Strange" - 1973 ("Lord of the Ages")
MAGNA CARTA : "Song of evening" - 1973 ("Lord of the Ages")

dimanche 18 janvier 2015

PENTANGLE - The Pentangle - 1968

Chronique de PENTANGLE - The Pentangle - 1968

Premier album du groupe, voilà un tour de force par une musique très originale et osée dans des années soixante bercées entre le rock, la pop et la musique Motown. Le folk song y connaît son heure de gloire aussi, mais pas encore le renouveau du folk anglais qui commence avec des groupes tels que Fairport Convention, Steeleye Span, et bien sûr, Pentangle.
Mais mêler le jazz au folk est vraiment la marque de fabrique de Pentangle, grâce à une section rythmique solide (Danny Thomson à la contrebasse et Terry Cox à la batterie).
Les deux guitaristes, Bert Jansch et John Renbourn, étaient déjà connus du circuit folk avant de créer le groupe. Ce sont deux figures énormes de la guitare et ils ont appporté et influencé énormément de personnes (dont moi-même).
J'ai découvert cet album en 1988, trouvé en vinyle d'occasion couplé avec "Cruel Sister". Ce fut une révélation. Mon vinyle n'avait pas cette pochette avec les silhouettes, c'était une compilation.
C'est un album presque parfait, aucun morceau faible ici, et à ce titre je lui mets sans problème, 5 étoiles !

1. Let no man steal your Thyme : ***** Une intro à la contrebasse, avec archet, et ce sublime morceau folky et jazzy en même temps nous transporte avec la voix de Jacqui McShee. Le ton est donné avec ce traditionnel que j'adore et qui est l'un des meilleurs morceaux du groupe.

2. Bells : Cette composition du groupe est un instrumental où, comme sur tout l'album, les deux guitares s'entremêlent et la section rythmique s'en donne à coeur joie, sur un folk-jazz enlevé. Un petit solo de batterie très jazz trône en plein milieu du morceau.

3. Hear my call : Jacqui McShee chante ce morceau jazzy avec une voix lancinante. C'est un morceau sympa, quoiqu'un peu répétitif.

4. Pentangling***** Voici la quintessence même du groupe, avec des mélodies et un tempo sublimes. C'est le meilleur de l'album. Bert Jansch rejoint McShee au chant pour notre plus grand bonheur. Ce morceau est quasiment progressif de par ses différents mouvements, solos, parties chantées, et sa longueur (7:12). On a même le droit à un solo de contrebasse (joué avec les doigts). "I had a dream of love all night long"... Le morceau finit par une partie plus folk qui tranche avec la première partie du titre.

5. Mirage : Ce titre est composé par Bert Jansch, assez lent, chanté par McShee. Rien de spécial si ce n'est qu'il est assez court (2:00).

6. Way behind the sun : Encore un superbe morceau, qui sonne jazz et chanté par McShee, avec des solos de guitare intéressants.

7. Bruton Town***** Troisième joyau du disque, j'aime particulièrement quand Bert Jansch joint sa voix à Jacqui McShee. Les mélodies sont très fortes, toujours folk avec rythmique jazz, c'est vraiment du pur Pentangle. Le mélange des deux guitares est ici le meilleur.

8. Waltz : L'album se termine par un instrumental intéressant, avec une bonne mélodie de guitares au début. Le morceau part ensuite en jazz pur cru avant de devenir plus calme où des claquements de main viennent rythmer les guitares, puis vient un solo de contrebasse avant de reprendre le thème initial.

dimanche 11 janvier 2015

GONG - Magick brother, mystic sister - 1970


Chronique de l'album de GONG - Magick brother, mystic sister - 1970
Voici le tout premier album de Gong, groupe formé par Daevid Allen en France alors qu'il ne pouvait pas retourner en Angleterre pour cause de problème de passeport (Daevid Allen est australien).
Très différent des albums qui vont suivre, cet album est résolument pop, avec quelques sonorités folk. On ressent le psychédélisme présent sur le premier album du Pink Floyd.
Je n'ai découvert cet album qu'en 1989, acheté d'occasion en vinyle. Je connaissais déjà les autres albums de Gong, et je dois dire que je n'ai pas du tout été déçu par ce premier opus d'un groupe qui distille déjà tout son humour si caractéristique.

Sur le vinyle, c'est Gilli Smyth qui est créditée sur la composition de chaque morceau. Ca m'a toujours paru étrange car Smyth ne joue d'aucun instrument sur les albums de Gong excepté le chant, et cela ressemble plutôt à des morceaux composés par Daevid Allen. Peu importe, car tous les morceaux sont bons ici, rien n'est à jeter !
Plusieurs pochettes ont été éditées, pour ma part j'ai le vinyle à pochette orange, celle que je préfère.
4,5 étoiles pour ce disque résolument hippie, cela veut dire qu'on est proche du chef d'oeuvre, mais ça va venir très bientôt dans la discographie de Gong !

1. Mystic Sister / Magick Brother : ***** L'introduction de ce titre commence par le son d'un gong, puis par des "space whispers" (murmures spatiaux) de Gilli Smyth. Quelques sons bizarres viennent agrémenter le tout, puis une flûte permet la transition vers le morceau "Magick brother", très folk avec sa guitare acoustique et ses percussions. J'aime beaucoup ce titre qui est un des meilleurs de l'album.

2. Rational Anthemn : Voilà un rock psychédélique bien sympathique qui me fait penser à Syd Barrett. On sent aussi l'influence de mai 68 avec les mots "revolution", "we're gonna change the world".

3. Glad To Sad To Say : Ce titre est très étrange, très calme, avec ce son lointain qui semble être une voix avec énormément de réverbération. J'adore ce titre, cela dit il me laisse toujours une impression bizarre, avec cet arpège de guitare électrique et cette voix lancinante.

4. Chainstore Chant / Pretty Miss Titty***** "Chainstore Chant" m'a toujours impressionné avec son "pocket full of blood", j'ai souvent ce titre dans la tête ! Quant à "Pretty Miss Titty", c'est tout bonnement un très bon titre pop, sur fond de guitare électrique, avec cet arpège caractéristique de l'époque, très Beatles. Un solo de guitare qui laisse présager "Camembert Electrique", avec la voix de Gilli Smyth en toile de fond.

5. Fable Of A Fredfish / Hope You Feel ok : "Fable of a Fredfish" est une petite histoire parlée. "Hope you feel ok" commence avec un arpège à la guitare avec beaucoup d'effets dessus. Comme "Glad to sad to say", il n'y a que la guitare, la voix de Daevid Allen et la basse sur ce titre, rien de plus (mais vraiment beaucoup d'effets !).

6. Ego : Changement d'ambiance avec ce morceau sautillant et son piano répétitif en intro façon musique foraine. C'est une valse où l'on peut entendre quelques délires de Gilli Smyth, ainsi que le refrain scandé "Ego, ego".

7. Gongsong : Encore un titre très pop, avec un saxophone en toile de fond, et un refrain à nouveau sautillant, avec sa guitare wah-wah. Comme le précédent, le morceau se termine un peu en cacophonie.

8. Princess Dreaming : Intro bizarre avec ce son que l'on croirait être des sons criards d'oiseaux, suivis de "meow" lancinants. C'est le morceau le plus étrange de l'album, que j'impute volontiers à Gilli Smyth vu son parler très spécifique sur ce titre. C'est donc un morceau expérimental, avec comme point fort la fin avec ces choeurs très grégoriens.

9. 5 & 20 Schoolgirls : Un morceau encore très influencé par la pop des années 60 et notamment Syd Barrett. C'est un bon titre, qui a un peu vieilli, comme le reste de l'album d'ailleurs, mais qui ne s'en sort pas mal malgré tout.

10. Cos You Got Greenhair : Morceau planant de mouvance hippie ("green hair"), avec beaucoup de réverbération et une flûte lointaine. C'est peut-être le titre le moins intéressant de l'album.

* * *
Le summum de Gong va survenir deux ans plus tard, mais voici déjà de quoi profiter des délires mystico-spatio-hippiesques de ce groupe international. A écouter les yeux fermés !
Et, n'oublions pas : très bonne année à tous ceux qui passent par ici ! Et vive la musique !

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