dimanche 28 septembre 2014

THE KINKS - Face to face - 1966

Chronique de l'album de The KINKS - Face to face - 1966

Après un premier album où l'on retiendra essentiellement "You really got me" et "Stop your sobbing", un deuxième album avec "Tired of waiting for you" et un troisième album avec les grands "Till the end of the day", "The world keeps going round" et "Where have all the good times gone", voici l'album de 1966, "Face to face", qui comporte son lot de perles et assoit la direction artistique du groupe, beaucoup plus acoustique et variée.
La pochette est psychédélique même si le groupe n'y est pas, d'ailleurs Ray Davies ne voulait pas de cette illustration.
J'ai découvert cet album au début des années 90, j'ai d'ailleurs encore le vinyle !
Ce n'est pas le chef d'oeuvre des Kinks, mais il comporte quand même de très bons morceaux, et pour ça, 4 étoiles sont apposées à cet album.


1. Party line : Le titre commence par une sonnerie de téléphone. C'est un morceau assez simple, efficace sans être exceptionnel. C'est Dave Davies qui est au chant.

2. Rosy won't you please come home : Très bon morceau avec quelques notes de clavecin, typique de l'époque. J'aime beaucoup le côté nonchalant de ce titre.

3. Dandy : ***** Grand morceau de Ray Davies accompagné à la guitare acoustique, très sautillant et caustique au niveau des paroles. Ce titre fut un hit, tout comme la version des Herman's Hermits en 1966.

4. Too much of my mind : Le clavecin est à nouveau au rendez-vous pour ce morceau sympa typique des Kinks.

5. Session man : Introduction au clavecin, pour un morceau accrocheur et une très belle mélodie.

6. Rainy day in June : Un coup d'orage introduit le titre que j'aime beaucoup, inquiétant et pesant. "Everybody felt the rain"...

7. A house in the country : Un morceau rock plutôt banal auquel je n'accroche pas trop. A noter que les Pretty Things en ont fait un petit hit en 1966.

8. Holiday in Waikiki : Des bruits de vagues introduisent ce morceau auquel je n'accroche pas non plus, et que je trouve trop banal.

9. Most exclusive residence for sale : Introduction à la guitare électrique pour un bon morceau rock et une mélodie sympathique. Les choeurs sont par contre un peu gnangnan...

10. Fancy : Ambiance indienne sur ce beau titre calme et relaxant. Il ne manque que le sitar !

11. Little Miss Queen of Darkness***** Un petit bijou que ce titre acoustique sautillant et rafraichissant ! J'adore !

12. You're looking fine : Troisième morceau assez faible de l'album, assez blues dans l'esprit, mais le refrain est horrible ! C'est le deuxième morceau chanté par Dave Davies.

13. Sunny afternoon***** Le summum de l'album, et de tous les albums des Kinks d'ailleurs, ce morceau est une "tuerie", un must, un bijou indémodable tant au niveau de la musique que des paroles. Le meilleur des Kinks dans toute sa splendeur !

14. I'll remember : Ce titre me fait penser aux Beatles, mais je n'accroche pas vraiment à la mélodie...

* * *
Attardons-nous sur les titres sortis à la même époque, et figurant sur l'édition 2004 du CD en bonus tracks :

1. I'm not like everybody else : C'est un titre intéressant, mais je le trouve un peu saoulant par moments, un peu monocorde je devrais dire.

2. Dead-end street***** Grand titre des Kinks, un de leurs sommets, j'adore la musique et les paroles, je ne m'en lasse pas ! Il est sorti en 45 tours juste après la sortie de l'album. Une trompette vient embellir le tout sur les couplets.

3. Big black smoke***** Excellent morceau que cette "grosse fumée noire" qui commence par des sons de cloches.

4. Mister Pleasant***** Encore un excellent morceau joyeux et nonchalant de Ray Davies, joyeusement caustique et entraînant. La partition piano est superbe et les paroles collent bien à la musique. "How are you today...", "life is easier now..."...

5. This is where I belong : C'est un bon morceau pop-rock, paru en face B de 45 tours et sur la compilation "The Kinks Kronikles" en 1972. Assez classique mais efficace.

6. Mr Reporter : C'est un morceau simple, assez répétitif, et donc pas très intéressant... Il est chanté par Dave Davies.

7. Little women : Un instrumental sympa sans être révolutionnaire, qui ne semble bien sûr pas fini. Dommage.

lundi 15 septembre 2014

THE WHO - The Who Sell Out - 1967

Chronique de l'album de The Who - "The who sell out" - 1967

Après un premier album relativement banal, et un deuxième album intéressant mais manquant de morceau vraiment explosif (à part peut-être "Don't look away" que j'aime particulièrement), voici le troisième album des Who, où le génie créatif de Pete Townshend va exploser. C'est un album parfait, mêlant pop, psychédélisme et inventivité, sorti l'année de ma naissance (un bon cru ;-)).
La pochette est extraordinaire et correspond bien à l'esprit de l'album de lier la publicité à la musique. Heinz a râlé au début mais c'est vite aperçu de la pub gratuite qui en découlerait. En tout cas, personne ne me fera jamais manger de baked beans, à plus forte raison en regardant cette pochette haha!

Je connais cet album depuis le début des années 80 et je le redécouvre à chaque fois, donc 5 étoiles pour cet album qui est un sommet de génie créatif !


1. Armenia city in the sky : Après un tout premier jingle publicitaire reprenant les jours de la semaine, la chanson composée par Speedy Keen commence en fanfare. C'est un bon titre des who chanté par Roger Daltrey, peut-être un peu surchargé au niveau instrumentation mais ce n'est pas si grave.

2. Heinz baked beans : ***** Hop un autre jingle et ce morceau déjanté complètement à part, sans réelles paroles surgit (excepté "what's for tea"). Des cuivres tonitruantes pour un morceau très court que j'adore. C'est John Entwhistle qui a composé ce titre et il s'en est donné à coeur joie ! On peut le rapprocher de "Cobwebs and strange" du précédent album.

3. Mary Anne with the shaky hands***** Un autre morceau que j'adore, folky à souhait, avec guitare acoustique et percussions et ses paroles assez osées si j'ai bien compris.

4. Odorono : Pete Townshend est aux vocaux sur ce titre pop assez sympa sans être exceptionnel.

5. Tattoo ***** Un joli jingle façon comédie musicale des années 50 pour Radio London introduit cet excellent titre chanté par Daltrey, avec ce superbe arpège à la guitare électrique. Et ce refrain est à tomber ! Les paroles quant à elles parlent du rite de passage (devenir un homme en se tatouant...).

6. Our love was : Une petite chanson d'amour chantée par Townshend, que je n'apprécie pas vraiment. C'est pour moi le titre le moins bon de l'album, même si ce n'est pas non plus un ratage. C'est de la pop toute bête avec accompagnement classique à la guitare électrique.

7. I can see for miles : C'est le morceau le plus connu de cet album, et cette guitare électrique rageuse y est pour beaucoup, tout comme le chant de Daltrey au mieux de sa forme. Très bon couplet, et refrain entêtant, du rock psychédélique qui colle à fond à son époque. On imagine bien Pete Townshend faire ses tourniquets avec sa guitare en sautant comme un déchaîné !

8. Can't reach you***** Encore une nouvelle perle dans cet album décidément très novateur et mélodique. Chanté par Pete Townshend, et précédé par un jingle country, ce titre commence par une belle intro au piano, une magnifique mélodie au couplet, et ce refrain qui arrache tout avec sa basse et ses choeurs angéliques.

9. Medac : John Entwhistle est aux manettes sur ce titre court (0mn57). Accompagnement à la guitare électrique, c'est un titre sympa et original.

10. Relax : Chanson pop, avec l'orgue proéminent, chanté par Roger Daltrey et Pete Townshend. Ce n'est pas une perle mais il se laisse écouter simplement.

11. Silas stingy : Un troisième titre de John Entwhistle, avec une mélodie originale et un refrain attachant. On y ressent des similitudes avec "Boris the spider" du même auteur.

12. Sunrise ***** Pete Townshend chante et joue de la guitare seul sur ce magnifique titre, folky et aérien. C'est une des premières chansons que j'ai aimée des Who. L'intro est à tomber et la voix est suave et aigüe sur les couplets.

13. Rael (1 and 2) : Qualifiée de mini-opéra rock, cette composition est très belle, la plus longue de l'album (5mn43) avec de nombreux changements de style et de rythme. L'intro a un côté fanfare sans cuivres, et l'orgue donne un côté pastoral.

* * *
En résumé, "The Who Sell Out" est pour moi le meilleur album des Who, qui représente bien l'année 1967, le son et la pochette sont d'époque même si à ce moment là, c'était très novateur.

* * *
Musiciens :
- Roger Daltrey : lead and backing vocals, percussion
- John Entwistle : bass guitar, backing and lead vocals, horns, sound effects
- Pete Townshend : guitar, backing and lead vocals, keyboards, pennywhistle, banjo, sonovox on "Armenia in the City"
- Keith Moon : drums, backing vocals, percussion, sound effects
Guest :
- Al Kooper : keyboards, organ

dimanche 14 septembre 2014

#140914 : Top 5 of the week

1 - FRUUPP "On a clear day" - 1973
2 - EMERSON, LAKE & PALMER "The endless enigma, part 1" - 1972
3 - JETHRO TULL "Roll yer own" - 1991
4 - TEA PARTY "Correspondences" - 1995
5 - OZRIC TENTACLES "The eternal wheel" - 1990

1 - On a clear day : Intro à l'orgue et belle rythmique pour ce groupe obscur irlandais des années 70. J'adore la mélodie du chant, et les petits solos de guitares, même s'ils ne sont pas très bien joués. Je viens de découvrir ce groupe oublié, il mériterait plus d'attention, c'est bien dommage, car Fruupp est un bon groupe de rock progressif seventies pur cru assez inventif.

2 - The endless enigma, part 1 : Jusqu'à présent, je n'avais pas été fan d'Emerson, Lake & Palmer. Mais plus de 40 ans après sa sortie, je redécouvre cet album, "Trilogy", qui semble être le meilleur du groupe, avec ce premier titre où l'orgue domine, ainsi que la voix majestueuse de Greg Lake. Du bon rock progressif à redécouvrir.

3 - Roll yer own : C'est le morceau qui a été pour moi le plus évident sur l'album "Catfish rising" paru en 1991. Jethro Tull est et restera le groupe que je préfère, et même si les 80s & 90s ne sont pas leur meilleure période, il y a quand même de bons moments. Ce titre blues à la guitare acoustique en est la preuve, avec un très bon riff. "Roll yer own if you can't buy readymade" est une métaphore liée aux cigarettes.

4 - Correspondences : The Tea Party est un groupe progressif obscur des années 90. Ce titre, paru sur l'album "The edges of twilight" paru en 1990 est le plus évident, titre slow et intense. Piano et guitare électrique aérienne sont la base de ce titre assez triste, "'cause it tears me apart"...

5 - The eternal wheel : Ozric Tentacles est un groupe né dans les années 80, influencé par Steve Hillage & Gong. Ils nous livrent de bons instrumentaux spatiaux, tel ce "The eternal wheel" paru sur "Erpland" en 1990 qui débute sur une boucle de synthé transe. La basse et la batterie arrivent, et un long solo de guitare spatial commence...

lundi 8 septembre 2014

Top 10 Jethro Tull songs

1 - Cross-eyed Mary (Aqualung)
2 - With you there to help me (Benefit)
3 - Really don't mind (Thick as a brick)
4 - Aqualung (Aqualung)
5 - The poet and the painter (Thick as a brick)
6 - Minstrel in the gallery (Minstrel in the gallery)
7 - Queen and country (War child)
8 - Flight from Lucifer (A passion play)
9 - Beggar's farm (This was)
10 - Velvet green (Songs from the wood)

2 chansons d'"Aqualung" (le meilleur album de tous les temps) et 2 parties de "Thick as a Brick" (meilleur prog rock album de tous les temps). C'est le moins qu'on puisse faire dans cette liste des dix meilleures chansons de Jethro Tull (à mon goût).
Elles se situent entre 1968 et 1977, la meilleure période du groupe, même s'il y a encore de nombreuses perles après ces dates ("The clasp" par exemple, ou "Lap of luxury"...).
J'ai fait une reprise de "With you there to help me" que j'espère mettre bientôt sur YouTube.

samedi 6 septembre 2014

JETHRO TULL - Stand up - 1969

Chronique de l'album de JETHRO TULL - Stand up - 1969

Deuxième album de Jethro Tull et premier chef d'oeuvre du groupe. Nous avons entre les mains un album novateur, qui mêle blues, rock et folk avec une grande habileté. Exit Mick Abrahams, welcome Martin Barre, et l'histoire de Jethro Tull va faire un pas crucial avec Ian Anderson seul maître à bord.
Outre le tube "Bourée", l'album comprend de nombreux très bons titres d'un genre nouveau, qui laissent présager la future direction "progressive" du groupe.
La pochette est très belle, avec cette caricature du groupe façon sculpture sur bois. La pochette originale comportait un pop-up à l'intérieur. Hélas je ne l'ai pas sur mon vinyle...
J'ai découvert cet album en 1984, et c'est toujours un plaisir de le réécouter 30 ans plus tard.

5 étoiles pour "Stand up", le meilleur est bien sûr à suivre, mais nous avons là un album très original, puissant, et qui fut numéro 1 en Angleterre à sa sortie, c'est peu dire !

1. A new day yesterday : ***** L'album commence fort avec un superbe blues, très original, avec son riff à dix notes à la guitare et son harmonica ravageur. Une mélodie accrocheuse et une très bonne batterie de Clive Bunker font de ce morceau l'un des meilleurs de Jethro Tull. Le solo de guitare reste classique, ainsi que le solo de flûte, mais dans l'ensemble, la rage est là et c'est un des riffs de blues que je préfère.

2. Jeffrey goes to Leicester square : Intro à la guitare électrique parsemée de notes de flûtes, ce morceau accompagné de percussions est très sympa. Dédiée à son ami Jeffrey Hammond, ce titre se laisse écouter facilement avec une belle mélodie et un son de guitare original.

3. Bourée : C'est LE tube du disque, cette interprétation jazzy uniquement instrumentale d'un titre de J.S. Bach. J'ai adapté cette chanson à la guitare, et encore aujourd'hui, c'est le morceau que je joue pour montrer ce dont je suis capable avec cet instrument (c'est à dire pas grand chose finalement ;-)). La basse est à l'honneur car elle a droit à son solo, alors que la guitare reste uniquement rythmique. "Bourée", c'est en quelque sorte le morceau mythique de Jethro Tull, indémodable.

4. Back to the family***** Intro magique à la guitare électrique, "Back to the family" est un grand titre de rock pur. C'est peut-être mon préféré sur l'album, avec la voix assurée de Ian Anderson, et surtout ce solo de flûte démentiel, suivi d'un très bon solo de guitare électrique (j'adore le son). Et ce refrain, wow, simple mais terriblement accrocheur !

5. Look into the sun : Retour à la douceur avec ce morceau à l'ambiance folk où Ian Anderson excelle à la guitare acoustique, avec son style si personnel de picking. On entend quelques notes de piano, et la mélodie est tout bonnement superbe. Pas de batterie sur ce titre, et Martin Barre s'amuse à agrémenter de petits solos de guitares à droite à gauche, et s'amuse avec son wah-wah.

6. Nothing is easy***** Encore un titre ravageur, aux ambiances blues-jazz-fusion, où la flûte a la part belle. Je me suis amusé à faire une reprise folk de ce morceau, mais bon, ce n'était pas extraordinaire. Martin Barre a droit à son solo, entrecoupé d'interventions flûtesques par Ian Anderson. Et Clive Bunker tape divinement !

7. Fat man : Je n'accroche pas à ce morceau. La mélodie de la mandoline m'horripile, tout comme le chant. C'est pourtant du pur folk "tullesque" mais non, rien à faire, je n'aime pas.

8. We used to know : Voilà un très bon morceau assez peu connu, qui inspirera pourtant les Eagles et son "Hotel California", la suite d'accords étant la même sur les deux chansons. La mélodie pop est très sympa, et encore une fois, le solo de flûte est démentiel, tout comme celui de guitare électrique de Martin Barre, dont on ne se lasse pas.

9. Reasons for waiting : Troisième morceau folk de l'album (avec "Look into the sun" et "Fat man"). Celui-ci a une touche de mélancolie pas désagréable du tout. Une très belle introduction avec deux flûtes. On peut entendre un orgue en toile de fond sur les couplets, tandis qu'un orchestre vient embellir quelques passages.

10. For a thousand mothers : Final blues-rock par un morceau que je trouve sympa mais sans plus. La flûte est encore bien présente, plus rageuse que jamais.

* * *
Musiciens :
Ian Anderson : vocals, flute, acoustic guitar, Hammond organ, piano, mandolin, balalaika, mouth organ
Martin Lancelot Barre : electric guitar, flute
Glenn Cornick : bass guitar
Clive Bunker : drums, percussion

* * *
Attardons-nous sur les très bons morceaux sortis à la même époque uniquement en 45 tours :

1. Living in the past : Composé en 5/4, ce morceau a une ambiance jazz sympa. Je préfère la version live de 1987 que l'on peut trouver sur "20 years of Jethro Tull". Une fois de plus, la flûte est omniprésente sur ce titre, mais, une fois n'est pas coutume, c'est la basse qui fait l'introduction, assez originale d'ailleurs.

2. Driving song***** Superbe blues, j'adore ce titre avec son riff bien gras et ce très bon duo basse-batterie. Je l'ai découvert sur l'album de compilation "Living in the past" sorti en 1972.

3. Sweet dreams***** Etonnant de voir que ce titre si difficile d'accès de par sa rythmique alambiquée puisse avoir marché en tant que 45 tours. En tout cas, c'est un très bon morceau, avec plusieurs changements de rythmes, très progressif donc, et ses cuivres tonitruants.

4. 17 : Petit morceau rock sympa, un peu trop monocorde vocalement parlant, et l'instrumentation guitare est un peu fouilli à mon goût. Il est paru en face B de "Sweet dreams" en 1969.

mardi 2 septembre 2014

GENESIS - Nursery cryme - 1971

Chronique de l'album de GENESIS - Nursery cryme - 1971

En 1971, Genesis est désormais au complet, pour quatre albums tout du moins, suite au départ d'Anthony Phillips et John Mayhew. Steve Hackett et Phil Collins apportent leur créativité à un groupe qui faillit s'arrêter en si bon chemin.
Grosse évolution sur ce disque, avec enfin un batteur digne de ce nom. Les compositions sont très travaillées et réussies, peut-être un poil en-deçà des albums qui vont suivre, mais tout est déjà là pour apprécier l'alchimie qui se passe entre ces cinq personnalités.
La pochette de l'album est une des plus belles du groupe (tout comme celles de "Foxtrot" et "Selling England" d'ailleurs). Elle apporte à l'album ce côté inquiétant et magique qu'il est en droit d'évoquer de par l'étrangeté des paroles présentes, surtout "The musical box", dont la pochette s'inspire.
J'ai découvert l'album en 1983, donc voilà 31 ans (!), avec le reste des albums période Peter Gabriel, et je l'écoute avec toujours autant de plaisir. Cet album (et les autres) est intemporel.

4,5 étoiles pour "Nursery cryme", 0,5 étoiles de plus que "Trespass", on s'approche du chef d'oeuvre ! Mais cela va venir très vite...

1. The musical box : Entrée tout en douceur avec ce classique de Genesis, composé alors qu'Anthony Phillips était encore dans le groupe. C'est le plus long titre de l'album (10mn30). Les paroles sont superbes et collent parfaitement à l'accompagnement de guitare 12 cordes. Les passages de guitare électrique de Steve Hackett ajoutent à l'ambiance un peu glauque du morceau. "Play me my song, here it comes again"... Et la guitare devient plus aggressive... La batterie entre en jeu ainsi que l'orgue, et un solo de guitare furieux dégage tout sur son passage. On revient à un passage plus calme avec le chant, "tic toc"... Et l'armada s'emballe à nouveau. Très progressif tout ça, c'est le moins qu'on puisse dire !!! Et très bon, tant qu'à faire !

2. For absent friends : Alors j'aime beaucoup cette chansonnette murmurée par Phil Collins, qu'il a composée avec Steve Hackett. Très (trop) courte chanson, qui a été reprise par Richard Sinclair sur la compilation de reprises "Supper's Ready".

3. The return of the Giant Hogweed : Intro tonitruante avec arpèges à l'orgue, ce titre purement progressif évolue avec une bonne rythmique et une mélodie accrocheuse. Les paroles sont assez délirantes et la chanson est très bien construite, avec une prédominance pour l'orgue de Tony Banks. Le morceau est classé 24e dans les "25 meilleures titres de rock progressif de tous les temps", classement réalisé par Popmatters.

4. Seven stones : Introduction au mellotron pour ce titre composé par Tony Banks, très fortement influencé par le premier album de King Crimson. C'est peut-être le titre que je préfère de tout le disque, très planant et symphonique (grâce au mellotron bien sûr). Et la mélodie est tout bonnement superbe, dommage qu'on n'entende pas beaucoup Steve Hackett et sa guitare sur ce titre.

5. Harrold the Barrel : Très bonne chanson composée par Peter Gabriel et Phil Collins, accompagnée au piano par Tony Banks. Beaucoup d'humour dans cette chanson (les choeurs), et un rythme très enlevé pour une mélodie facile à se souvenir. Ce n'est pas vraiment du rock progressif, simplement une bonne chanson marrante de 3 minutes qui a la pêche (enfin, marrante, c'est vite dit, il semble que le gars mentionné dans la chanson se suicide à la fin...). Malheureusement, la guitare est encore trop peu présente à mon goût..., dommage.

6. Harlequin : Composé par Mike Rutherford, c'est le morceau qui me plait le moins de l'album. Il se rapproche du premier album avec ses arpèges à la guitare 12 cordes ("White Mountain", "Dusk"), mais je n'accroche pas à la mélodie. Peter Gabriel est accompagné de ses acolytes au chant tout au long du morceau.

7. The fountain of Salmacis : Dernière pièce de résistance de l'album, 7mn54 de rock progressif pur. Intro magique au mellotron et à l'orgue, puis arrivée de la batterie, de la basse (et quelle basse !) et du chant pour une très belle mélodie qui flotte dans les airs. On se croirait plongé dans la Grèce ancienne !

* * *
En bref, Genesis impose son style avec cet album. Les morceaux en eux-mêmes ne sont pas les meilleurs du groupe, mais tout est là, la magie, l'instrumentation, les mélodies... Si je devais ne garder qu'un titre de cet album, ce serait "Seven stones", mais beaucoup préfèrent "The musical box" ou "The return of the Giant Hogweed", qui sont aussi très bons.

* * *
Musiciens :
Tony Banks : organ, Mellotron, acoustic and electric pianos, twelve-string acoustic guitar, backing vocals
Phil Collins : drums, percussion, backing vocals, lead vocals (track 2)
Peter Gabriel : lead vocals, flute, bass drum, tambourine
Steve Hackett : electric guitar, twelve-string acoustic guitar
Mike Rutherford : bass guitar, bass pedals, twelve-string acoustic guitar, backing vocals
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