samedi 30 août 2014

GENESIS - Trespass - 1970

Chronique de l'album de GENESIS - Trespass - 1970

Le premier album de Genesis n'était pas convaincant, et je n'ai pas eu envie de le chroniquer. Ce deuxième album paraît en 1970, peu après l'album de King Crimson "In the court of the Crimson King", leur album de chevet.
Beaucoup s'accordent à dire que "Trespass" a un côté pastoral, hors du temps, ce que je ne peux qu'approuver. On a envie de boire un bon lait chaud au coin du feu à son écoute, entouré de chèvres, de moutons et sentir les bons fromages maison.
Hélas, après cet album, Anthony Phillips s'en va, et emporte une grande partie de l'âme de Genesis avec lui. On le retrouvera en 1977 avec un très bon album aux accents très "trespassiens".
J'ai découvert cet album en 1984, alors que je connaissais déjà les autres albums période Peter Gabriel. La pochette est, comme les suivantes, très belle et remarquable.

4 étoiles pour ce deuxième album prometteur qui laisse présager du meilleur pour la suite.

1. Looking for someone : ***** L'album commence par un monument, où Genesis a déjà intégré les codes du rock progressif. La voix soul de Gabriel est sensuelle à souhait, et les instruments s'enchevêtrent au grand plaisir de tous. Le son de l'orgue "date" un peu, et la batterie n'est pas très bien jouée, mais ce morceau me plait tellement que j'en oublie ses défauts. Dommage qu'il n'y ait pas de version live de ce titre avec Collins et Hackett, la qualité aurait sûrement été meilleure... Si quelqu'un en connaît une, je suis preneur !

2. White mountain : Ce titre a été composé par Anthony Phillips et Mike Rutherford, et les guitares acoustiques ont la part belle. On parlait d'ambiance pastorale, je crois que ce morceau résume à lui seul ce concept. La flûte gentillette, les douze cordes qui s'emmêlent, l'orgue qui chuchotte à votre oreille, et Peter Gabriel qui s'emballe.

3. Visions of angels : Une belle intro au piano pour ce morceau signé à nouveau Phillips/Rutherford, avec une belle mélodie aux couplets, et un refrain un peu plus faible cependant. Peu de batterie sur les parties chantées de ce titre qui n'en ont pas besoin finalement, car le batteur n'est décidément pas très bon.

4. Stagnation : ***** Oeuvre collective qui débute par de la guitare acoustique, et une mélodie très jolie, calme et enjouée à la fois. Certains passages sont du pur Anthony Phillips avec ces guitares douze cordes qui semblent napper un gâteau au chocolat, tandis que le solo d'orgue de Tony Banks sur la partie calme est très inspiré. J'aime beaucoup cette chanson qui fait partie des meilleures de l'album. La deuxième partie du morceau est aussi très belle, et finit par un Peter Gabriel qui s'énerve un peu tout en restant très british. Notons la participation vocale de Tony Banks à la toute fin du morceau.

5. Dusk : Encore un morceau très pastoral, composé par le duo Phillips/Rutherford, mais auquel je n'accroche pas trop. Les guitares acoustiques sont très présentes sur ce morceau sans batterie, et on a le droit à un solo de flûte simple et spatial par Peter Gabriel. Les refrains sont chantés par Tony Banks et les couplets par Gabriel.

6. The knife : ***** Complet changement de style pour ce morceau composé par Tony Banks et Peter Gabriel. Beaucoup plus rock que le reste de l'album, l'orgue et la guitare électrique sont très présents, et la voix est beaucoup plus aggressive. C'est un des meilleurs morceaux de "Trespass", et ce que je préfère, ce sont les solos, pourtant très simple, de guitare électrique joués par un Anthony Phillips que j'estime très inspiré sur ce coup là.

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En résumé, "Trespass" est un album qui donne beaucoup de plaisir, même s'il manque encore un peu de maturité.

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Musiciens :
Tony Banks : organ, acoustic & electric pianos, mellotron (tracks 2, 3, and 4), acoustic guitar, backing vocals, chorus lead vocal on 5, and lead vocal very end of 4.
Peter Gabriel : lead vocals, flute, accordion (track 1), bass drum, tambourine, percussion
John Mayhew : drums, percussion, backing vocals
Anthony Phillips : electric guitar, acoustic guitar, dulcimer, backing vocals
Mike Rutherford : bass guitar, acoustic guitar, nylon string guitar, cello (track 2), backing vocals

vendredi 29 août 2014

#140829 : Top 5 of the week

1 - THE MOODY BLUES "The voice" - 1981
2 - PAT METHENY "Finding & believing pt2" - 1992
3 - GENESIS "The day the light went out" - 1978
4 - STEREOLAB "Neon beanbag" - 2008
5 - SYMPHONY X "Evolution (the grand design)" - 2000

1 - The voice : En 1981, Les Moody Blues sont déjà un groupe du passé, un groupe des années 60, malgré les albums sortis dans les années 70 sans grand succès. Ils essaient de revenir avec "Long distance voyager" au début des années 80 mais l'album n'est pas meilleur que les précédents. "The voice" sort cependant du lot, avec sa bonne mélodie pop et son rythme dansant. Ce titre est sorti en 45 tours à l'époque mais n'a pas fait grand succès pour autant. Mention spéciale pour la pochette de l'album que je trouve magnifique.

2 - Finding & believing pt2 : En fait, il n'y a pas de part 2 à ce titre, mais je l'ai simplement coupé en deux, car la première partie m'insupporte. Par contre, cette deuxième partie est divine, originale, avec son gimmick de piano, des chants world music, et ce solo de guitare si typique de Pat Metheny avec lequel on s'envole. J'aurais même voulu que ce solo soit plus long...

3 - The day the light went out : Ce titre est paru uniquement en face B du 45 tours de "Many too many" en 1978. Je dois dire que c'est du bon Genesis, original, qui aurait dû paraître sur l'album "And then there were three". Le rythme est enlevé, l'instrumentation énergique, et la voix de Phil Collins va du grave à l'aigu de manière impressionnante !

4 - Neon beanbag : Stereolab, en 2008, n'échappe pas à la redite musicale, mais ce petit titre qui ouvre l'album "Chemical chords" a tout d'un grand titre. D'abord parce qu'il est marrant, ensuite parce qu'il est original et rafraichissant. A découvrir !

5 - Evolution (the grand design) : On finit ce top 5 par du métal progressif de Symphony X, qui, en 2000, était très inspiré. Un riff de guitar d'enfer, ultra speed, je n'en reviens d'ailleurs toujours pas à quel point il est speed !

dimanche 24 août 2014

DAVID BOWIE - The man who sold the world - 1970

Chronique de l'album de DAVID BOWIE - The man who sold the world - 1970

Changement de cap pour David Bowie, qui rencontre Mick Ronson, guitariste exceptionnel. Ce dernier va apporter bien plus qu'un son de guitare électrique aux chansons de Bowie, il va carrément lui ouvrir la voie au Glam Rock et aux arrangements catchy.
Nous avons sur la platine un très bon album de Bowie, assez uniforme dans son ensemble, un son hard-rock et des vocaux allumés.
La pochette de mon vinyle acheté d'occasion en 1988 comportait la version noir et blanc avec Ziggy dessus. Bien sûr, la pochette originale est bien plus attrayante avec cet androgyne nonchalamment affalé sur un sofa.

4,5 étoiles, c'est le moins qu'on puisse mettre pour cet album de transition entre le folky "Space Oddity" et les deux merveilles qui vont suivre ("Hunky Dory" et "Ziggy Stardust").
4 titres sortent du lot, "All the madmen, "Black country rock", "Running gun blues" et "The man who sold the world", avec une petite préférence pour ce dernier.


1. The width of a circle : Bon ça commence mal, je n'accroche pas du tout à ce morceau. Je trouve le riff banal, et je trouve la chanson trop longue. Pourtant ce morceau est considéré comme un classique de Bowie, mais non, pour moi, la mayonnaise ne prend pas...

2. All the madmen : ***** La folie est au rendez-vous pour ce morceau composé pour son frère interné. Ce morceau commence à la guitare acoustique avec des flûtes flippantes et une cymbale allumée. Puis le refrain arrive et le hard-rock explose. C'est un des meilleurs morceaux de cet album, en tout cas un de ceux que je préfère. A écouter quand on va bien dans sa tête, cela dit :-)

3. Black country rock***** C'est le premier morceau que j'ai aimé de l'album. Encore un très bon morceau bien rock, avec un très bon refrain et de bonnes guitares.

4. After all : Voici un morceau plutôt folk, qui aurait pu figurer sur "Space Oddity", mais avec la folie en plus. Les choeurs "Oh by Jingo" sont à tomber, et la voix calme de Bowie est apaisante. Les arrangements sont très agréables et originaux.

5. Running gun blues***** Comme "All the madmen", ce titre commence par une guitare acoustique, mais en plus accrocheur, puis le hard-rock arrive, heavy et puissant. Encore un très bon morceau, assez flippant vu les paroles, mais avec un bon feeling.

6. Saviour machine : Le morceau commence par un fade-in rock, et le chant arrive, encore une fois complètement allumé. Le refrain est un peu "space", mais il y a de nombreux bons moments dans ce titre. On entend cependant des notes de synthé qui ont un peu mal vieilli.

7. She shook me cold : Du bon hard-rock, avec une intro accrocheuse de Mick Ronson. Les vocaux sont toujours superbes, et on a le droit à un solo de Ronson assez classique mais pêchu. Un morceau que ne renierait pas Deep Purple.

8. The man who sold the world***** Le sommet de l'album, ce titre a été repris par Nirvana dans les années 90 lors de leurs unplugged sessions. J'adore ce titre, somme toute assez simple, acompagné à la guitare acoustique, avec ce superbe gimmick à la guitare électrique. 'Oh no, not me, I never lost control, you're face to face with the man who sold the world"... Un refrain accrocheur, facile à se souvenir, particulièrement mémorable. Du pur Bowie !

9. Supermen : Le mythe de Superman ne sera pas abordé que dans ce titre (cf. "Oh you pretty things" dans l'album suivant), et ici, Bowie le traite de façon rock avec le grain de folie que l'on retrouve dans tout l'album. Intro habitée avec ces percus de toms tonitruantes et ces choeurs aériens. Sa voix est à la limite de la fausseté, on dirait qu'il va partir en live, c'est donc très puissant, on pourrait dire fou furieux. Voici un final qui clôt bien l'album et qui donne envie de réécouter ce disque ! Une version alternative existe avec guitare acoustique, beaucoup plus conventionnelle question instrumentation et vocaux.

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En résumé, un album à ne pas négliger dans la carrière de Bowie, car même s'il n'a pas eu de succès commercial à sa sortie, il annonçait le meilleur à suivre.

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J'en profite pour parler d'un titre datant de cette période :

1. Holy holy : Très bonne chanson de Bowie, rock à souhait, avec de bonnes guitares et une superbe mélodie. Je l'ai découvert pour la première fois sur une compilation "Rare recordings" datant des années 80. Ce titre est paru uniquement en 45 tours en 1971, étonnamment sans succès, en pleine époque Glam Rock, ce que ce titre évoque très fortement, car Bowie était très influencé par Marc Bolan à ce moment là.

vendredi 22 août 2014

JETHRO TULL - This was - 1968

Chronique de l'album de JETHRO TULL - This was - 1968

En 1968, le blues bat son plein. De nombreux groupes font surface avec ce style de musique et souhaitent devenir célèbres. C'est le cas de Jethro Tull, qui sort son premier album cette année là.
L'originalité de ce groupe va venir essentiellement de son chanteur flûtiste, Ian Anderson, qui se tient sur une jambe en jouant de la flûte traversière (c'est parce que la scène du Marquee à Londres était trop petite qu'il se tenait ainsi). Il est aussi son principal compositeur, même si sur ce premier album, le guitariste Mick Abrahams participe à la composition de deux chansons.
C'est donc un album qui vogue sur la vague du moment, et qui ne reflète pas la suite de la carrière du groupe.
Cela dit, c'est quand même un bon album, de blues certes, mais avec quelques trouvailles originales.
Mais Jethro Tull sera largement meilleur par la suite, et ce dès l'album suivant.
En attendant, comme le dit Ian Anderson sur la pochette, voilà ce à quoi ressemblait Jethro Tull en 1968 !
Quand à la pochette, je la trouve originale, avec les membres du groupe grimés en petits vieux et tous ces chiens affalés.

3,5 étoiles pour "This was", un bon album de blues avec ses bons et ses mauvais moments. La suite sera largement meilleure !

1. My sunday feeling : D'entrée, le décor est posé. Intro à la flûte et blues endiablé, original cela dit, même si ce n'est pas le meilleur morceau de l'album. J'aime bien ce titre malgré tout, que je trouve bien équilibré et entraînant.

2. Someday the sun won't shine for you : ***** Un blues un peu plus conventionnel, sans batterie et avec harmonica. Ce morceau ressemble fortement à "Key to the highway", standard de blues notamment enregistré par Big Bill Broonzy, un grand bluesman des années 50. C'est un des meilleurs morceaux de l'album, Ian Anderson fait deux voix sur la guitare de Mick Abrahams, et s'occupe de l'harmonica. Je me suis amusé à en faire une reprise, je m'étais bien éclaté à le faire, car pour moi c'est l'archétype du morceau de blues cool à la guitare.

3. Beggar's farm***** C'est le meilleur morceau de l'album, le plus innovateur à mon sens, et le plus pêchu. Les parties de flûtes sont fantastiques (ah ce solo à la fin : wow!!!), et la nonchalance du chant va à merveille. Le solo de guitare au milieu du morceau est classique mais efficace. C'est le seul de cet album à être crédité "Abrahams/Anderson" pour la composition.

4. Move on alone***** Autre merveille de l'album, cette fois-ci composée et chantée uniquement par Mick Abrahams. Chanson avec un rythme original, il y joue de la guitare 9 cordes, et David Palmer (déjà présent !) arrange les cuivres sur ce titre. C'est vraiment une très bonne chanson, qui colle aux années 60, et qui donne la pêche.

5. Serenade to a cuckoo : Ce titre jazz détonne un peu avec le reste de l'album, mais Ian Anderson dit avoir débuté la flûte sur ce morceau composé par Roland Kirk, à qui il a d'ailleurs piqué la façon de souffler comme un dingue dans sa flûte ! Ce n'est pas un morceau exceptionnel, et il est un peu à part dans la discographie du Tull, mais il se laisse écouter.

6. Dharma for one : Globalement, c'est un bon morceau, mais je n'ai jamais été fan des solos de batterie. Cela dit, ce solo de Clive Bunker est très bien exécuté et est original. Le morceau commence par une longue mélodie à la flûte, puis quelques notes de "claghorn" avant d'entamer le solo de batterie proprement dit. Retour au claghorn, avec un bon appui de la basse, puis un petit solo de guitare termine le tout. La version en concert sur l'album "Living in the past" comporte des paroles après le solo de batterie et apporte une autre dimension à la chanson.

7. It's breaking me up : C'est du blues pur cru, un peu lourdingue car très lent, avec l'harmonica en guest star. C'est le type de blues auquel je n'accroche pas, trop basique à mon goût et donc sans originalité.

8. Cat's squirrel : Sur l'album, il est mentionné que cette reprise est sur l'album parce que les gens l'aiment. Et bien moi, je ne l'aime pas, ce titre, mais alors pas du tout. C'est du blues, ça on est d'accord, mais tout ce que je n'aime pas du blues, lourdingue comme le titre précédent même si plus rapide, et surtout très répétitif. C'est Mick Abrahams qui est à l'oeuvre ici et Ian Anderson n'a pas son mot à dire, car il ne comporte aucune note de flûte ou d'harmonica. C'est du guitare-basse-batterie pur jus.

9. Song for Jeffrey : On revient à de meilleurs augures avec ce titre qui est paru en 45 tours, chanson dédiée à son ami et futur bassiste de Jethro Tull Jeffrey Hammond. Titre original, même s'il n'est pas exceptionnel, j'aime bien les mélodies du chant, de la flûte et de l'harmonica.

10. Round : Tout petit morceau d'une minute pour clore l'album, rien de bien folichon ici, si ce n'est que Ian Anderson est au piano et que ce titre est le seul à être crédité par tout le groupe.

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Profitons de cette page pour s'attarder sur les titres qui ne sont pas sortis sur album mais qui datent de la même période 67/68 avec Mick Abrahams à la guitare :

1. Sunshine day : Si j'ai bien compris, c'est le tout premier 45 tours sorti sous le nom de Jethro Toe, en 1967. Ce n'est pas vraiment du blues, mais il me fait plus penser à du Byrds de la même période. Ce n'est pas un morceau désagréable mais il n'est pas très original, il faut le dire. Pas de flûte, mais la voix d'Anderson est déjà bien présente.

2. Aeroplane : C'était la face B de "Sunshine day" vu ci-dessus, et ce titre est bien meilleur ! Une intro à l'orgue, plus calme que la chanson précédente, sur fond de piano, qui fait très années 60. Pas de flûte non plus, mais un beau solo au clavecin, typique de l'époque (Kinks, Beatles...). Un bon morceau de pop music.

3. Blues for the 18th : Titre obscur des tout débuts de Jethro Tull, très pop également, assez calme, avec un piano en accompagnement et un arrangement de cuivres. C'est une gentille chanson, agréable, même si le son "date". Un petit solo d'orgue apporte sa touche "Moody Blues".

4. One for John Gee : On entre dans le jazz avec cet instrumental à la flûte, façon "Serenade to a cuckoo". Un petit solo à la guitare, sympa, puis la flûte revient, et c'est au tour de la basse de faire son petit solo. Très classique tout ça, mais ce n'est pas désagréable.

5. Stormy Monday blues : Titre enregistré aux John Peel sessions, du blues pur jus, et franchement pas très intéressant ni original. Il est paru sur "20 years of Jethro Tull" en 1988, mais date de 1968.

6. So much trouble : A nouveau du blues pour un titre qui me plait beaucoup plus que le précédent. Une mélodie originale, avec un bon jeu de guitare et une accroche à l'harmonica relativement simple. Titre assez rapide, mais sans batterie. Le morceau se termine par un solo d'harmonica endiablé, trèèèèès blues.

7. Love story : Chanson sortie uniquement en 45 tours fin 1968 (puis plus tard sur la compilation "Living in the past" en 1972), avec Mick Abrahams à la guitare. Du blues toujours, mais plus pop, du blues-pop pourrait-on dire. Un titre sympa mais sans être une tuerie.

8. Christmas song : Premier morceau folk de Ian Anderson, avec sa mandoline omniprésente. Des cordes viennent embellir le tout, ainsi que des roulements de caisse claire. Ian Anderson a une voix assez monocorde sur cette chanson, mais ça le fait, c'est assez original pour passer.

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Au final, ils auraient presque pu faire un autre album avec tous ces "bonus tracks" ! Il doit y avoir un ou deux titres qui m'ont échappés issus de cette période, si quelqu'un en connaît d'autres, welcome !

mercredi 20 août 2014

DAVID BOWIE - Space Oddity - 1969

Chronique de l'album de DAVID BOWIE - Space Oddity - 1969

C'est le deuxième album de David Bowie, le premier étant paru en 1966. Je ne chroniquerai pas le premier album de David Bowie, tellement je ne l'aime pas. De la pop sirupeuse, très peu pour moi.
Par contre, cet opus de 1969 a beaucoup de choses à montrer. Au début, il s'appelait simplement "David Bowie", parfois on l'a appelé "Man of world/Man of music", puis on l'a appelé "Space Oddity" à sa réédition en 1972.
Le vinyle que j'avais acheté neuf en 1987 comportait la version avec la photo Ziggy en couverture, et non la pochette baba cool, cette dernière collant pourtant mieux à l'ambiance de l'album, même si elle n'est pas extraordinaire.

4 étoiles pour cet album étrange du Sieur Bowie. Il ne fera jamais un album identique, partant pour d'autres cieux, avec d'autres perles à venir. Dommage que cet album soit inégal, avec trois titres que je n'aime pas du tout, relevé heureusement par trois perles, dont l'inoubliable... "Space Oddity" of course !



1 - Space oddity : ***** L'album commence par un chef d'oeuvre, très original pour l'époque, planant à souhait, un brin psychédélique. Le pont me file encore des frissons ! Rien à dire d'autre que : majestueux !

2 - Unwashed and somewhat slightly dashed : Un morceau de folk influencé par Bob Dylan qui part en rock sans pour autant lâcher la guitare acoustique 12 cordes. Bon, je n'accroche pas vraiment à ce titre, que je trouve un peu banal. L'harmonica renforce le côté Dylan mais la magie du premier morceau n'est pas là. Ca en devient même lassant avec ce long passage instrumental final. Bof.

3 - Don't sit down : Toute petite chanson de 41 secondes qui ne figurait pas sur mon vinyle à l'époque. Bon franchement, on ne perd rien s'il est absent. Hop on passe au morceau suivant.

4 - Letter to Hermione***** Deuxième magnifique morceau de l'album, chanté avec une simple guitare acoustique et des petits solos de guitare bien sentis. J'adoooore ! Cette chanson parle d'une ancienne petite amie de David Bowie, et la mélodie est tout bonnement superbe.

5 - Cygnet committee : Un long titre (9mn28) un peu sinistre je trouve, notamment avec cette descente de basse si souvent entendue à cette époque (les années 60), mais aussi sa voix lancinante. De bons passages par ci par là, mais l'ensemble de la chanson me déçoit en général. D'ailleurs, un bout d'un moment, je trouve le morceau répétitif et ennuyant... Certains disent que c'est un classique, et bien pas moi !

6 - Janine : Le folk revient avec ce morceau entraînant, belle introduction avec un solo de guitare électrique. La mélodie du chant est intéressante, le refrain fait un peu "chanson au coin du feu".

7 - An occasional dream : Du folk toujours avec ce morceau plus calme, belle intro à la guitare, des flûtes qui virevoltent au gré du morceau, un bon morceau de Bowie, bien agréable, sans être exceptionnel.

8 - Wild eyed boy from Freecloud***** Troisième perle de cet album. Un grand orchestre prend les manettes de ce morceau qui va crescendo, majestueux, avec la voix envoûtante de Bowie en continu. Une version BBC plus "roots" existe, tout aussi intéressante.

9 - God knows I'm good : On poursuit la veine folk avec ce morceau que j'aime beaucoup. David Bowie est ici accompagné d'une simple 12 cordes, et de petits solos à la guitare acoustique en toile de fond.

10 - Memory of a free festival : Bowie s'accompagne cette fois-ci de ce qui me semble être un harmonium. Point de guitare folk sur ce morceau. La mélodie est très belle, et très nostalgique. Encore un titre que j'aime beaucoup. La deuxième partie de la chanson est un peu moins intéressante et fait penser à "Hey Jude" des Beatles avec cette phrase répétée ad lib. Une version BBC moins sympa est parue sur "Bowie at the Beeb".

mardi 19 août 2014

#140819 : Top 5 of the week

1 - HELLOWEEN "Rise and fall" - 1988
2 - STEVEN WILSON "Drive home" - 2013
3 - IAN ANDERSON "From a pebble thrown" - 2012
4 - SYMPHONY X "On the breath of Poseidon" - 2000
5 - PEARL JAM "Parachutes" - 2006

1 - Rise and fall : Le métal est à l'honneur sur Yoghilities, avec ce titre du groupe Helloween datant de 1988, paru sur "Keeper of the seven keys part 2". Je triche un peu car je connaissais déjà ce titre quelques temps après sa sortie, j'avais acheté l'album en cassette à l'époque, mais je viens de le redécouvrir et c'est pour moi un des meilleurs titres de métal avec "Run to the hills" de Iron Maiden. Les couplets et les refrains sont accrocheurs, du speed à souhait, je le trouve même marrant, ce titre.

2 - Drive home : Voici un morceau datant de l'année dernière, paru sur l'album "The raven that refused to sing (and other stories)". Ce titre est calme, posé, frais, d'une longueur respectable pour parler de rock progressif pur et dur, avec un solo de guitare à tomber. L'ancien leader de Porcupine Tree s'en donne ici à coeur joie. Les paroles paraissent plutôt sombres, par contre. Il me reste à découvrir le reste de l'album.

3 - From a pebble thrown : Premier titre de l'album "Thick as a brick 2" paru en 2012 de mon idole Ian Anderson (anciennement du groupe Jethro Tull). Les premières mesures reprennent un thème du "Thick as a brick" de 1972, puis on entre doucement dans le morceau. Du pur Jethro Tull, pourrait-on dire, une belle mélodie, des arrangements de guitare électrique qui rappellent Martin Barre dans les années 70. Bref, un bon morceau à découvrir.

4 - On the breath of Poseidon : Voici un morceau instrumental très progressif du groupe Symphony X, paru en 2000 sur l'album "V : The new mythology suite". On se plairait à imaginer des scènes purement Fantasy, avec la cavalerie voyageant à travers les contrées d'elfes et de gobelins. C'est un groupe métal à la base, avec de fortes influences progressives, et le reste de l'album n'est pas mal du tout.

5 - Parachutes : C'est un des morceaux les plus calmes de l'album de Pearl Jam de 2006, qui est parfois nommé "Avocado". Des arpèges de guitare enveloppent le tout, sur une mélodie qui semble parfois être aux limites des larmes.

dimanche 17 août 2014

SUPERTRAMP - Supertramp - 1970

Chronique de l'album de SUPERTRAMP - Supertramp - 1970

C'est le premier album de Supertramp, sponsorisé par un milliardaire, Stanley August Miesagæs (Sam). Le son et la production ont mal vieilli, c'est sûr, mais le charme est toujours là et j'adore cet album. Pour moi il fait partie des meilleurs de Supertramp. Ce n'est pas le Supertramp connu du grand public, mais les mélodies sont déjà très belles. Quant à la pochette, et bien je la trouve originale, marquante, sans pour autant être belle. Elle très ancrée dans la décennie années 60.
Roger Hodgson assure la majeure partie des vocaux de l'album, alors que c'est Richard Palmer-James qui s'occupe des paroles. Cela dit, les titres sont tous signés Davies-Hodgson-Palmer. Rick Davies est surtout présent pour ces qualités de claviériste, et prendra de l'ampleur sur le prochain album.
J'ai découvert cet album en 1981, peu après "Breakfast in America" et les autres albums de Supertramp, et je suis toujours envoûté par cet album, 33 ans plus tard.
C'est sans problème que je lui mets 4,5 étoiles, car cet album comporte au moins trois gemmes que sont "Words unspoken", "Shadow song" et "Surely", sans parler de "Maybe I'm a beggar" et des autres titres.


1 - Surely (part 1) : La première partie de Surely dure 30 secondes. Roger Hodgson chante, accompagné d'une guitare acoustique et d'un piano. Belle intro mais la deuxième partie est plus complète.

2 - It's a long road : Le piano électrique attaque l'intro, et la basse arrive lentement. Batterie et guitare électrique font ensuite leur apparition puis le chant de Roger Hodgson. Superbe morceau jazzy-progressif, sur lequel je m'entraînais à jouer la ligne de basse il y a 30 ans, et il fallait de l'endurance ! Le piano électrique fait un solo typique de l'époque, cela dit doublé à l'orgue en toile de fond. J'adore particulièrement le refrain et la voix du chanteur. Le morceau se termine calmement avec une basse, un harmonica, un orgue et des percussions, où Hodgson répète "It's a long road" au lointain.

3 - Aubade - and I am not like other birds of prey : L'aubade est une simple intro à l'orgue par Rick Davies. Puis arrive la guitare acoustique en arpège, la basse puis l'orgue. C'est à mon avis le moins bon morceau de l'album avec "Nothing to show", mais ce n'est pas un mauvais titre, car le refrain a beaucoup de charme. Le titre est dans l'ensemble très calme et apaisant, avec une voix lointaine et une nappe d'orgue.

4 - Words unspoken***** Le meilleur morceau de l'album, très pop intimiste, j'adore le simple arpège à la guitare électrique. La mélodie du chant est sublime, et le refrain apporte rêverie et fraicheur. L'orgue et la basse font à merveille l'accompagnement, tandis que les petits solos de guitare électrique pendant le refrain sont simplement beaux.

5 - Maybe I'm a beggar : Introduction au flageolet, sorte de flûte à bec, pour un très bon morceau progressif qui va crescendo. C'est Richard Palmer-James qui se partage le chant avec Roger Hodgson pour de très belles mélodies. Le passage instrumental avec l'orgue date un peu, mais les solos de guitare électrique relèvent le tout. Le morceau se termine par un "la la la" très années 60.

6 - Home again : Simple morceau sur lequel Hodgson chante et s'accompagne d'une guitare acoustique, avec un petit solo de guitare électrique en arrière plan. C'est très court (trop court).

7 - Nothing to show : L'attaque à la batterie et la guitare électrique en font le morceau le plus rock de l'album. Rick Davies et Roger Hodgson chantent à l'unisson. C'est un bon morceau, sans être exceptionnel, ancré dans son époque (1970). Un long passage instrumental avec solo de piano électrique appuyé par un charleston et un orgue, puis reprise du chant.

8 - Shadow song***** Autre perle de l'album, intro à la basse et flageolet à l'unisson accompagné d'un beau piano. J'adore cette chanson, très calme, avec une très belle mélodie au chant. Hodgson fait un choeur à sa voix sur le deuxième couplet. Le refrain accompagné par l'orgue est très haut perché. On peut également entendre quelques lignes de balalaika jouées par Palmer-James.

9 - Try again : Orgue et flageolet en intro pour ce morceau le plus long (12mn03) et le plus progressif de l'album. J'adore les petits solos de guitare électrique tout le long du morceau, dommage que Richard Palmer-James ne soit pas resté dans Supertramp, c'était un très bon guitariste. Après le deuxième refrain, un long passage instrumental commence, dialogues entre les instruments, puis ce magnifique solo de guitare sur lequel j'ai longtemps fait mes gammes. Un passage rock suit avec deux guitares, pour revenir sur le thème initial avec le flageolet et l'orgue, puis le refrain "try again, she replied to some story I told...". A nouveau un break, plus experimental cette fois-ci, donc moins intéressant. Dommage, ils auraient dû s'arrêter là, mais c'est le thème de la chanson, "essayer à nouveau"... La fin est très énergique, et reprend le refrain.

10 - Surely (part 2) : ***** Très beau morceau pour finir l'album, qui avait commencé avec le premier couplet de la chanson. Guitare acoustique et piano sont de la partie, comme sur la première version de la chanson, mais cette fois-ci, deux couplets sont chantés. Un petit silence avant la reprise du thème par l'orgue et le piano, la batterie et un magnifique solo de guitare. J'adore ce titre, c'est une très belle fin d'album.

* * *
Musiciens :
- Richard Davies : organ, piano, electric piano, harmonica, vocals
- Roger Hodgson : bass, flageolet, acoustic guitar, cello, vocals
- Richard Palmer-James : electric guitar, acoustic guitar, Balalaika, vocals, lyrics
- Bob Millar : percussion, harmonica

samedi 16 août 2014

BEARDFISH - Mammoth - 2011

Chronique de l'album de BEARDFISH - Mammoth - 2011

Voici une grande découverte que ce groupe de rock progressif suédois, qui a signé là un album qui n'a rien à envier aux meilleurs Genesis et Yes des années 70. Même si les influences sont évidentes, je ressens une modernité dans cet album que je ne ressens pas toujours dans d'autres albums de rock progressif modernes. Tous les instruments sont super bien joués, alliant maîtrise technique et sensibilité.

5 étoiles, c'est bien le moins qu'on puisse donner à cet album qui est pour moi une révélation ! Vivement les autres albums !

1 - The Platform : Après un introduction en fanfare, ce titre révèle sa beauté avec ses couplets aux allures d'années 60 (la guitare !). Après un autre passage accrocheur, une nouvelle mélodie s'entonne aux accents de Deep Purple. Un superbe solo de guitare emboîte le pas et on revient au couplet que j'adore.

2 - And the stone said: if I could speak : L'introduction faite à la guitare électrique est à nouveau un sommet de cet album, dans ce titre épique de 15 minutes. Du pur rock progressif !!! L'orgue Hammond est omniprésent, et les thèmes du morceau s'enchaînent à tour de bras sans faiblir. Un moment plus calme s'installe, toujours instrumental, alors que la voix se pose doucement sur des flûtes enchanteresses. Magnifique ! Les instruments arrivent les uns après les autres, et les thèmes annoncés précédemment se succèdent à nouveau avec la voix du chanteur. A nouveau un solo de guitare fuzz, puis un saxophone "canterburien" vient résonner à nos oreilles. De nouveaux thèmes s'enchaînent, endiablés, et chaque musicien, à son tour, s'en donne à coeur joie.

3 - Tightrope : Ce morceau sonne beaucoup plus pop, de par sa construction et son atmosphère, et apporte de la fraicheur à l'album. Une guitare et des sons de flûte enveloppent ce morceau. J'aime beaucoup cette chanson et son rythme sautillant. La guitare s'offre plusieurs petits solos tout au long du titre.

4 - Green waves : Introduction assez lente et heavy, voire métal, et un chant proche du cri. C'est le morceau que j'aime le moins de l'album. Il a pourtant de nombreux attraits, les thèmes heavy se succédant sans relâche et avec sa guitare qui se lâche.

5 - Outside / Inside : Très bel instrumental au piano, d'inspiration classique et valsante, trop court, se prend-on l'envie de penser (1mn44), avec une mélodie tout en finesse. J'adore !

6 - Akakabotu : Un très beau morceau instrumental, qui me fait penser à Gong, Soft Machine, voire Frank Zappa. Le thème musical joué par le saxophone est magnifique, entrecoupé par les attaques d'orgue Hammond fort à propos. L'un des meilleurs morceaux de cet album.

7 - Without saying anything (feat. Ventriloquist) : ***** Le sommet de l'album, un monument du rock progressif, avec son introduction ravageuse, et son chant à la mélodie superbe. 8mn11 de pur bonheur ! Le piano a pris la place de l'orgue dans l'accompagnement, même si l'orgue est toujours présent. La basse attaque la mélodie du refrain juste avant que la voix n'arrive, majestueuse. Un break au synthé, et le piano reprend la relève. Chaque instrument se place et un nouveau passage instrumental se développe, ainsi qu'un nouveau thème vocal. Du pur rock progressif ! Et le piano termine ce morceau façon musique classique. Rien de mieux pour clore un album en beauté !

Musiciens :
- Rikard Sjöblom : vocals, keyboards
- David Zackrisson : guitars
- Robert Hansen : bass
- Magnus Östgren : drums

mardi 12 août 2014

#140812 : Top 5 of the week

1 - KING CRIMSON "Book of Saturday" - 1973
2 - BEARDFISH "And the stone said: If I could speak" - 2011
3 - FAIRPORT CONVENTION "Sir Patrick Spens" - 1970
4 - IQ "Constellations" - 2014
5 - HUGH HOPPER & RICHARD SINCLAIR "Solidarity" - 1983

1 - Book of saturday : Robert Fripp a signé là un magnifique morceau, issu de "Lark's tongue in Aspic", avec un accompagnement guitare sublime, un solo à l'envers comme je les aime, et la voix de John Wetton tombe à merveille.

2 - And the stone said: If I could speak : De l'épique, de l'épique, de l'épique!!! 15 minutes de bonheur, le troisième grand morceau de l'album "Mammoth" des Beardfish est progressif à souhait. Du saxophone, de la guitare heavy, de l'orgue, du rêve, de l'aventure, que du bon!!! Vive la Suède!!!

3 - Sir Patrick Spens : Je ne suis pas un grand fan de Fairport Convention, mais ce titre issu de "Full House" paru en 1970 est un GRAND morceau de folk anglais, une mélodie accrocheuse, de bonnes voies nasillardes, un violon qui donne à danser, du folk comme j'en espérerais plus souvent...

4 - Constellations : Voici le deuxième titre issu du tout nouvel album d'IQ à être mentionné dans ce Top Five. Une douzaine de minutes joyeusement progressives, ou devrais-je dire sombrement progressives car une atmosphère inquiétante se dégage de cet album, c'est peut-être dû aux claviers, je ne sais pas. En tout cas, je pense à l'heroic fantasy quand j'entends ce type de chanson, et parallèlement, ce titre me fait penser à Genesis période 1976... Enfin bref, laissez-vous planer par ce beau morceau par un maître du genre.

5 - Solidarity : Je viens de découvrir l'album "Somewhere in France" de Hugh Hopper & Richard Sinclair, l'un transfuge de Soft Machine et l'autre de Caravan/Hatfield-and-the-North, album enregistré en 1983 et sorti en 1996. Tout est très cheap sur cet album, et ce titre ne manque pas à la manoeuvre, mais la mélodie est sympa et la voix de Sinclair toujours aussi attachante. Dommage qu'il y ait cette intro avec ces voix françaises qui scandent "Solidarity", bof, j'accroche pas, mais c'est un bon morceau quand même de ces personnages de l'école de Canterbury. C'est marrant, quand j'entends ce titre, je me dis que Robert Wyatt aurait pu le chanter, il faut dire qu'il a déjà chanté des titres de Hugh Hopper par le passé.

samedi 9 août 2014

SUPERTRAMP - Breakfast in America - 1979

Chronique de l'album de SUPERTRAMP - Breakfast in America - 1979

Commençons les chroniques d'album sur ce blog par le tout premier que j'ai acheté, en vinyle à l'époque, en 1980. J'avais 13 ans. Je me souviens l'avoir acheté 36 francs, ce qui n'était pas cher à l'époque, les albums valaient plutôt 40 à 45 francs. Ah ! C'était un grand moment, mon premier vinyle, et je l'ai usé jusqu'à la moelle !
J'ai beaucoup aimé la pochette, très originale et clinquante. Elle fut déclinée de plusieurs manières sur les pochettes des 45 tours (j'en avais acheté deux à l'époque).
Je n'hésite pas à donner 5 étoiles à cet album, vu sa qualité (et son succès planétaire, il faut le rappeler).


1 - Gone Hollywood : C'est un vrai morceau de rock progressif. Avec son intro inquiétante au piano, et l'arrivée de la guitare saturée et de la voix haut perchée de Roger Hodgson, on entre de plein pied dans l'album. C'est un très bon morceau, composé essentiellement par Rick Davies. Le pont chanté par Roger Hodgson est magnifique. L'ambiance américaine est annoncée dès ce morceau et laisse augurer du meilleur pour la suite. Il se termine par un solo de sax par John Helliwell très pop.

2 - Logical song***** On atteint l'excellence avec ce morceau pop chanté et composé par Roger Hodgson. Je me souviens du clip et je voulais avoir les cheveux longs comme Hodgson, haha ! Une chanson au piano wurlitzer, avec un solo de sax, des nappes de claviers et une voix haut perchée. On entend ce titre encore énormément à la radio, comme quoi, Hodgson a touché le jack-pot avec ce titre. Notons les paroles autobiographiques, et la fin amusante avec le dialogue voix/sax. Début 1980, j'avais acheté cette chanson en 45 tours, avec "Just another nervous wreck" en face B. Ah, que de souvenirs !

3 - Goodbye stranger : C'est un des tout meilleurs titres de Rick Davies. Il fut également un tube en 1979, peut-être en partie grâce au refrain avec les voix haut perchées de Roger Hodgson et John Helliwell. Roger Hodgson est à la guitare électrique sur ce titre, ce qui est relativement rare dans Supertramp. A noter ce magnifique solo de guitare, très original, à la fin, qui donne la pêche.

4 - Breakfast in America : Chanson composée et chantée par Roger Hodgson, jouée au piano. On peut entendre un trombone jouer les basses. Il avait composé cette chanson dans sa jeunesse et Rick Davies ne l'aimait pas. Ca n'a pas empêché Hodgson de sortir le titre quelques années plus tard. C'est une bonne chanson pop, qui passe encore en radio en 2014, avec un rythme "pompeux", c'est à dire avec une "pompe" (le trombone). Pas ma préférée mais elle a le mérite d'être enjouée et d'être facile à retenir.

5 - Oh Darling : Chanson composée et chantée par Rick Davies, au piano électrique. C'est une chanson pop sympathique sans pour autant être exceptionnelle. Encore une fois, quelques voix haut perchées sur le pont caractérisent le son Supertramp. La fin, avec ses "I'm gonna..." est très relaxante.

6 - Take the long way home : ***** Chef d'oeuvre absolu de l'album, et peut-être même de Supertramp dans son ensemble. Après une accroche nappe de clavier / piano à l'octave, arrive l'harmonica et son solo magnifique. J'ai bien envie de reprendre cette chanson et d'en faire ma propre version, pour voir. Tout est bon ici, le rythme sautillant, le piano, l'orgue, l'harmonica, les paroles, et cette fin sublime avec ses "ahahahah...". Roger Hodgson est un génie !!! J'avais le 45 tours à l'époque, avec "Rudy" en face B.

7 - Lord is it mine : Belle chanson de Roger Hodgson, très lente, jouée au piano, une chanson "spirituelle". Le pont qui va crescendo est magnifique.

8 - Just another nervous wreck : C'est Rick Davies qui est aux manettes ici, avec une intro au piano électrique. C'est un bon titre pop assez enlevé, du bon Rick Davies dans l'ensemble. Un solo de guitare original vient embellir le tout.

9 - Casual conversations : A nouveau du Rick Davies pur jus. J'aime bien cette chanson, toute calme, avec son charleston qui tape le rythme, et son solo de saxo glamour.

10 - Child of vision : C'est Roger Hodgson qui clôt l'album avec ce titre très "Supertramp", avec ce son de piano Wurlitzer et cette façon de frapper les notes sur le clavier. Je ne suis pas très fan de ce titre, Supertramp rentre dans les années 80 avec en intro ces notes de synthé bof. Cela dit, il a un côté "rock progressif" avec ses nappes de claviers et sa longueur (7:31). Le refrain est par ailleurs très symphonique avec ses choeurs. Le solo de piano n'est pas exceptionnel, mais le solo de sax vient un peu relever le tout.

***

Ce n'est peut-être pas le meilleur album du groupe (je préfère "Crime of the Century"), mais l'excellence est au rendez-vous, et Roger Hodgson remplit encore les salles en 2014 en chantant ses grands tubes, notamment "Logical song", "Take the long way home" et "Child of vision".

vendredi 8 août 2014

Top 10 Genesis songs

1 - Dancing with the moonlit knight (Selling England by the Pound)
2 - The Lamia (The Lamb lies down on Broadway)
3 - Ripples (Trick of the tail)
4 - Mad man moon (Trick of the tail)
5 - Anyway (The Lamb lies down on Broadway)
6 - Blood on the rooftops (Wind and Wuthering)
7 - Burning rope (And then there were three)
8 - Firth of fifth (Selling England by the Pound)
9 - One for the vine (Wind and Wuthering)
10 - Looking for someone (Trespass)

5 chansons chantées par Peter Gabriel, 5 chantées par Phil Collins. La période va de 1970 à 1978.
Certains diront, "mais où est Supper's ready?", et je répondrai que cette chanson est 11e du classement :-)

"Dancing with the moonlit knight" est la toute première chanson que j'aie jamais entendu du groupe, et c'est celle qui m'a marqué le plus.
"The Lamia" m'a beaucoup fait rêver, notamment le sublime solo de guitare à la fin du morceau.
Quant à "Ripples", c'est le plus beau solo de guitare que j'aie jamais entendu !!! Ce qui est marrant, c'est que ce soit un solo enregistré avec la "bande à l'envers" !!!

mardi 5 août 2014

#140805 : Top 5 of the week

1 - BEARDFISH "Without saying anything" - 2011
2 - GONG "Tali's song" - 2000
3 - ROLLING STONES "Beast of Burden" - 1978
4 - YES "In a world of our own" - 2014
5 - ANUBIS "Weeping willow" - 2012

1 - Without saying anything : Je n'ai pas pu m'empêcher de remettre ce titre au top de cette semaine, tant je le trouve original. J'adore cette introduction tapageuse et tonitruante, et les changements de rythmes sont ahurissants, sans parler de la mélodie à tomber par terre. Je découvre en ce moment le reste de l'album "Mammoth" paru en 2011. Affaire à suivre, donc, vive Beardfish!!!

2 - Tali's song : Je n'avais encore pas écouté l'album "Zero to Infinity", de Gong, paru en 2000. C'est chose faite, et qu'entends-je en fin d'album ? Un morceau que Daevid Allen avait déjà sorti sur son album "Death of rock" en 1982, "Tally's birthday song", qui était interprétée avec un simple piano, avec Daevid Allen et Elizabeth Middleton au chant. J'avais évidemment adoré cette version très calme, mais celle que nous propose Gong en 2000 est tout aussi attachante, cette fois-ci avec un arpège à la guitare électrique et une batterie tout en finesse.

3 - Beast of Burden : En 1978, les Stones sortaient "Miss you" pour satisfaire les amateurs de Disco. Mais sur l'album "Some Girls", il y avait au moins une perle, qui fut un hit mineur aux USA : "Beast of Burden". Je viens de découvrir cette chanson, en regardant l'Amour est dans le Pré (lol). Ils ont dû la choisir dans cette émission car les paroles disent en gros "je ne veux pas être ta bête de somme"... Bref, du pur Rolling Stones, rock un peu lent et terriblement efficace.

4 - In a world of our own est le cinquième titre du tout nouvel album de Yes paru en juillet 2014, "Heaven and Earth". Je n'ai pas encore écouté le reste de l'album, mais ce titre a un esprit très pop, très "Beatles" ou "Beach Boys", sautillant à souhait. J'ai vu que les critiques de l'album étaient mitigées, mais moi j'aime bien ce titre, même si on est loin du rock progressif symphonique de Yes. Saluons l'arrivée d'un nouveau venu, Jon Davison, également chanteur de Glass Hammer. Sa voix est proche de celle de Jon Anderson, tout comme l'était celle de Benoît David sur le précédent album que j'ai adoré.

5 - Weeping willow est le seul titre que je connaisse de ce groupe, Anubis, paru en 2012 sur l'album "A tower of silence". C'est une belle ballade symphonique sans batterie, qui invite à la rêverie et à la flânerie.
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